C’était également la première sortie culturelle du Petit Prince, alors nous en avons profité pour lui montrer d’autres recoins du McNay. Il faisait un temps superbe, environ 30 °C (quand même plus que la moyenne pour ce temps-là de l’année). À propos, j’ai lu récemment un article dans San Antonio Magazine expliquant que San Antonio se veut une destination culturelle internationale, et les directeurs des grands musées locaux pensent y arriver dans environ cinq ans. On verra bien!
En novembre, nous sommes allés visiter le parc naturel Lost Maples, connu pour ses érables avec de belles couleurs automnales (une rareté au Texas!). Bien sûr, il faut attendre le bon moment de l’année, après une période de froid – heureusement, le site donne des mises à jour avec photos chaque semaine en octobre et en novembre!
Ça a été une drôle de sortie, en fait. Nous y sommes allés le 14 novembre, un vendredi (pour éviter la foule de la fin de semaine, sachant qu’on était dans la période propice pour les feuilles). Malheureusement, cette journée-là, il faisait un temps gris et venteux, avec des températures juste un peu au-dessus de zéro. Les feuilles étaient belles, mais on a eu froid! Quand même, le Petit Prince portait sa tuque grise et rouge ainsi que ses mitaines, et j’avais fini de tricoter le chandail Binic jaune l’avant-veille (le voilà, le lien avec le billet sur le tricot!). Son manteau et ses bottes n’étaient pas encore arrivés (on commande par Internet, parce que le linge d’hiver au Texas, on oublie ça), mais il avait ses bottillons verts de Shrek et une bonne couverture, alors dans la poussette, ça allait. Mais en fait, c’était ça l’autre problème!
Je m’étais renseignée d’avance pour connaître les sentiers « faciles », et le parc était accessible en chaise roulante (y compris une des toilettes chimiques portatives, c’était la première fois que je voyais ça!), alors je m’étais dit que ça irait avec la poussette. Après tout, j’ai marché dans des parcs au Maryland où certaines pistes avaient un trottoir en bois et des rampes, avec très peu de dénivelé, alors… Une fois sur place, je demande conseil aux guides, et on me confirme que je devais prendre le sentier est (East Trail) avec la poussette parce que c’était le plus facile. Alors on se lance, et au premier tournant, qui n’est qu’à quelques dizaines de mètres du stationnement... il faut traverser à gué sur des pierres disposées en ligne relativement droite, mais espacées d’un pied environ. Pas fait pour les poussettes, cet endroit! J’ai traversé en portant le Petit Prince, l’Ingénieur a traversé en portant la poussette. Le sentier lui-même était très rocailleux, difficile pour les roues. Rendus au troisième gué, on a rebroussé chemin. On s’est dit que ce serait très agréable de revenir quand le Petit Prince pourrait marcher quelques kilomètres tout seul, et on s’est dit aussi que Darwin aurait adoré cette promenade. En fin de compte, ce ne sont que certains terrains de campings qui sont accessibles aux fauteuils roulants – on s’en souviendra.
En décembre, ça ne compte pas vraiment comme une sortie officielle, mais j’ai eu le loisir de voir deux films qui ne jouaient que dans quelques salles en ville : The Theory of Everything et Wild.
The Theory of Everything, c’est l’histoire d’amour de Jane et Stephen Hawking (le célèbre physicien théoricien et cosmologiste britannique). C’est adapté du mémoire de Jane Hawking, et le film met en vedette Eddie Redmayne et Felicity Jones. Ce n’est pas pour ceux qui veulent entrer en profondeur dans la physique théorique ou explorer la carrière de Stephen Hawking, c’est vraiment un côté plus grand public et humain qui est présenté, et j’ai beaucoup apprécié. De plus, la prestation d’Eddie Redmayne est vraiment époustouflante!
Wild, c’est l’adaptation de l’excellent mémoire de Cheryl Strayed, réalisé par Jean-Marc Vallée et mettant en vedette Reese Witherspoon. J’ai adoré! Il faut dire que j’avais adoré le livre aussi, mais je recommande quand même ce film aux personnes qui n’en auraient pas entendu parler. En gros, c’est l’histoire de l’été des 26 ans de Cheryl Strayed, juste après son divorce mais surtout, quatre ans après la mort de sa mère, dont elle ne s’était jamais remise; elle décide de remettre de l’ordre dans sa vie en marchant seule le long de la Pacific Crest Trail, du sud de la Californie jusqu’en Oregon.
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