Friday, February 20, 2009

Crème caramel


Voici le premier d’une série de trois ou quatre billets de cuisine.

J’ai récemment repensé à un dessert que ma mère faisait souvent quand j’étais petite : il s’agit de la crème caramel. Elle m’a dit qu’il n’y avait pas de crème dans sa recette, alors j’ai décidé d’en faire. Ce n’est pas que je n’aime pas la crème, mais je n’ai pas encore trouvé de crème sans lactose sur le marché. Du lait sans lactose, par contre, il y en a. J’ai donc décidé de faire la recette, même si elle m’intimidait un peu au début parce que je n’avais jamais fait de caramel.

Pour finir, le dessert n’était pas aussi bon que celui de ma mère. J’ai décidé d’en parler quand même pour deux raisons. Premièrement, je pense avoir trouvé pourquoi ça n’a pas bien fonctionné, alors en théorie, je devrais pouvoir vous éviter le même sort. Et deuxièmement, c’est comme ça la vie, on ne réussit pas tout ce qu’on cuisine. Et il ne fait pas en faire tout un plat (désolée, je n’ai pas pu me retenir).

Voici la recette :

½ tasse de sucre blanc (ou un peu plus)
4 jaunes d’œufs
1/3 tasse de sucre blanc
¼ c. à thé de sel
2 tasses de lait (entier!)
½ c. à thé de vanille
un soupçon de muscade (facultatif)

Faire fondre ½ tasse de sucre blanc dans une grande poêle épaisse, à feu très bas et en brassant avec une cuillère de bois. Chauffer jusqu’à ce que le sucre soit complètement fondu et d’un beau brun. Moi, j’ai commencé avec mon brûleur à « LO », et quand ça n’a rien donné, j’ai augmenté ça à « 2 » (sur 8). À partir de ce moment-là, ça m’a pris environ 20 minutes. Sûrement qu’avec de l’expérience, j’aurais pu faire ça plus vite, mais bon… Surtout, faites attention : le sucre fondu est quelque chose d’extrêmement chaud.




Répartir le sucre fondu dans 6 petits ramequins (de 5 onces) et les remuer pour bien enduire toutes les parois de sucre. Je vous rassure tout de suite : je n’ai pas pu enduire toutes les parois en une seule fois. Vous verrez sur la photo suivante que mes derniers ramequins (à gauche) étaient plus réussis que mes premiers (à droite). J’ai ensuite rajouté un peu de sucre fondu dans ceux de droite, comme on voit sur la deuxième photo ci-dessous. Ce n’est pas grave si le fond n’est pas beau, ça ne paraîtra plus après la cuisson. Et pour laver les ramequins, inutile de vous battre avec. Faites-les plutôt tremper quelques heures, ça se nettoie presque tout seul après.



Chauffer le four à 350 °F. Faire bouillir de l’eau.

Battre ensemble les jaunes d’œufs, 1/3 tasse de sucre blanc et le sel. (J’ai gardé les blancs d’œufs en pensant que ça pourrait toujours servir pour autre chose; j’ai en effet trouvé, et la recette s’en vient bientôt.) Chauffer le lait dans une casserole à fond épais jusqu’à ébullition et l’ajouter aux jaunes d’œufs, petit à petit, en brassant. Ajouter la vanille.

Verser dans les ramequins et disposer ces derniers dans un grand plat contenant 1 pouce d’eau bouillante. Saupoudrer de muscade.


Cuire au four, de 45 à 50 minutes ou jusqu’à ce que la lame d’un couteau de métal insérée dans la crème au centre du ramequin en ressorte sèche. Retirer de la plaque d’eau chaude immédiatement. Servir tiède ou refroidie. Pour démouler, glisser un couteau sur tout le pourtour du ramequin et inverser rapidement sur une assiette. Le caramel coulera tout autour de la crème démoulée.



Et mon erreur : j’ai pris du lait 1 % au lieu du lait entier (ce n’était pas précisé dans la recette, bon!). Résultat : la crème a mis près de deux heures à cuire, et quand je l’ai démoulée, elle s’est effondrée. Mais elle était bonne quand même (deux des crèmes ont été démoulées, les quatre autres ont été mangées dans les ramequins). Voilà, pour une telle recette, c’est donc important de prendre du lait entier (alors que dans un gâteau, on voit rarement la différence). Aussi, avoir à refaire ça, je laisserais fondre mon sucre un peu moins longtemps, car le goût de brûlé était un peu trop prononcé.

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